Suite à l’incident de Fukushima au Japon et aux conséquences prévisibles en termes politique, social et économique, la confédération a lancé le 7 avril la constitution d’un groupe de travail et de veille sur les questions du nucléaire. Les fédérations Mines Métallurgie et Chimie Energie et différents responsables de la Confédération s’y sont retrouvés pour commencer les travaux.
Un premier point a porté sur le fonctionnement du groupe et sur la définition de son périmètre. Il a été acté la nécessité de construire un réseau d’experts et d’échanger les informations en circuit fermé. Au niveau de la FCE, les informations transiteront par l’exécutif et des responsables de la branche des Industries électrique et gazière.
Un point d’information, tenant compte des derniers événements, a ensuite été fait sur la situation à Fukushima, avec une pensée pour le peuple japonais et plus particulièrement pour les salariés qui risquent leur vie et leur santé pour limiter les conséquences de la catastrophe sur la population et sur l’environnement.
La plus grande partie de cette première réunion a été consacrée à la contribution CFDT pour la constitution d’un cahier des charges en vue de l’audit commandé par le Premier ministre concernant les installations nucléaires françaises.
En effet, le Premier ministre a saisi l’Autorité de Sureté Nucléaire pour un audit sur cinq points : les risques d’inondation, les risques de séisme, les risques de perte des alimentations électriques, les risques de perte du refroidissement et la gestion opérationnelle des situations accidentelles.
Pour la CFDT, il est évident que l’étude de sureté doit aller au-delà de ces cinq points notamment par la prise en compte des facteurs humains et organisationnels, la gestion sur les territoires des catastrophes nucléaires, la prise en compte des aspects environnementaux et les conséquences d’un effacement de barrage.
Le débat sur l’avenir du nucléaire ne fait que s’ouvrir, et cela sera sans aucun doute un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle de 2012. La CFDT se prépare dès maintenant, à ce débat. Le nécessaire apport de la FCE-CFDT devra être important.